Pétition : Stop au démantèlement de la psychiatrie à Lavaur et à la fermeture de services !
Pétition : Stop au démantèlement de la psychiatrie à Lavaur et à la fermeture de services !
Après avoir fermé le centre de réadaptation sociale de Fiac et la ferme thérapeutique de l’HJ du Ramel, après avoir bloqué des lits et diminué les effectifs soignants à la Serène, le démantèlement se poursuit.
La Gravette, unité de soins qui accueille des patients de longue évolution, est maltraitée à son tour. Ce service va être littéralement défiguré par les mauvais soins de la direction et du trio de pôle.
Brûlé vif au vitriol administratif ! Jugez plutôt :
- Suppression de la moitié des lits,
- Suppressions de la totalité de l’équipe aides soignantes (5),
- Suppression de la moitié de l’équipe infirmière !
Nous, soignants et patients du Centre Psychothérapique Philippe PINEL, CH Lavaur, nous nous opposons au démantèlement de la psychiatrie et à la destruction du service La Gravette, unité de soins qui accueille des patients de longue évolution.
Nous demandons aussi en parallèle un moratoire immédiat sur la vente des bâtiments de la ferme thérapeutique de l’HJ Ramel ainsi que l’arrêt des décisions non concertées et la réouverture d’un véritable débat de fond sur le projet de soins du pôle de psychiatrie.
A la Gravette, ce lieu qui accueille 25 patients en hospitalisation complète, il est déployé une psychiatrie humaine, accueillante, émancipatrice, respectueuse des patients. Les soins relationnels proposés sont structurées par des activités à visée thérapeutique, des séjours, des accompagnements dans la cité.
Ils sont portés et co-construit par un collectif dans lequel les patients ont toute leur place. Ces derniers sont accueillis le temps dont ils ont besoin.
En psychiatrie, de nombreux patients ont besoin de temps pour se rétablir. Nous avons également besoin d'une offre de soin complète afin de pouvoir accueillir les patients de longue évolution, le temps qu'il faut, et ne pas seulement traiter les situations par le seul prisme de l'urgence et du court séjour à marche forcée.
La situation que certains voudraient nous imposer témoigne d’une totale déconnexion entre les personnes décisionnaires et le travail de soin auprès des patients.
Nous nous opposons fermement à ce projet de destruction d’un collectif de soins. C’est une véritable attaque des soins relationnels et du travail de construction de lien patiemment construits au fil du temps entre les patients et l’équipe soignante.
Prendre le temps qu’il faut en psychiatrie avec les patients dits chroniques, c’est tout simplement prendre soins y compris sur la durée, si nécessaire.
Bien sur ce « Temps qu’il faut », nous oblige à une réflexion quotidienne, permanente pour éviter tout ce qui peut nuire aux patients le temps de cette hospitalisation. Aujourd’hui les soignants qui accompagnent ces patients de longue évolution sont maltraités. C’est honteux et scandaleux !
Nous dénonçons la méthode, la brutalité et le contenu des annonces, prises, sans concertation, par le directeur et le chef de pôle. Leurs intentions ont fait des dégâts tant chez les soignants que chez les patients. Le démantèlement de la psychiatrie, actuellement à l’œuvre, est préoccupant.
La destruction de ce service est dangereuse. Elle se ferait au détriment des patients dits chroniques qui seraient dirigés vers des structures médico-sociales qui n’ont ni les moyens, ni les compétences nécessaires à la poursuite de leur parcours de soins.
A moins que ces patients ne soient jetés demain à la rue, clochardisés et dorment à même le sol, comme certains « décideurs » ont osé le faire récemment…
Nous faisons cet appel à soutien à destination de l'ARS, des interlocuteurs institutionnels, des agents du CH Lavaur, des élus, des familles et des principaux concernés. Bref, à tous les citoyens !