Conférence de la Criée : Christian Chaput : "Psychothérapie psychanalytique des patients psychotiques : Rôle primordial et irremplaçable de la relation humaine", le samedi 13 mai à 15h30

Conférence de la Criée

Psychothérapie psychanalytique des patients psychotiques : 

Rôle primordial et irremplaçable de la relation humaine

par Christian Chaput 

Discutants : Théodore Mystakelis, interne en psychiatrie, et Annie Topalov, psychanalyste

Samedi 13 mai 2023 à 15h30 au Centre Antonin Artaud à Reims


Argument : 

Le sacristain de Naples, le pianiste de Saint Martin


« Le signe signifie, la forme se signifie » Henri Focillon (Vie des formes)

Dasein: « être le là du monde » traduit un jour Henri Maldiney

 « Etre en soi, à l'avant de soi toujours plus avant »

« Seule une parole libre permet la rencontre »

« Toute rencontre survient au péril de l'Ouvert »

Propos tenus oralement et par écrit, par Henri Maldiney

« Lorsque (par sa pathologie) l'homme est chassé de lui-même, il a perdu le corps vécu, en tant que pays natal, en tant que maison, en tant qu'enveloppe protectrice » Gisela Pankow.


Ces pensées, ces formules m'ont traversé l'esprit à la lecture du texte de Patrick Chemla avec lequel je ne peux qu'être d'accord. Inutile de souligner qu'elles inspirent et habitent ma pratique thérapeutique aussi bien en institution (hôpital psychiatrique pour adultes, Sauvegarde de l'enfance pour enfants et adolescents) qu'en cabinet libéral.

Après les années de formation avec Roger Gentis, avec Philippe Koechlin, Dominique Geahchan, Jean Oury, dans des structures de psychothérapies institutionnelles, c'est la rencontre de Gisela Pankow, puis celle de Henri Maldiney qui m'ont permis de trouver puis de penser une manière de travailler où psychanalyse, phénoménologie, accès à l'espace, à l'aesthesis (le sentir), à la transpassibilité sont des éléments fondamentaux qui, loin de s'exclure ouvrent diverses possibilités thérapeutiques centrées sur la parole et la créativité formelle.

Il faut bien sûr tenir compte de la définition que Kretschmer a donnée de la psychose à partir de laquelle Gisela Pankow a construit son positionnement théorique et thérapeutique autour de l'image du corps, dans la différenciation entre psychose marginale (état limite, paranoïa, psychose maniaco-dépressive) et psychose nucléaire (schizophrénie). Ajoutons cette pensée également fondamentale : « la structuration dynamique de l'image du corps est la construction (à deux) du phantasme structurant... »

Je vais utiliser deux thérapies pour montrer ces fonctionnements thérapeutiques et les repères théoriques, celle du sacristain qui sort vraiment de l'habituel, puis un fragment de la thérapie du « pianiste ».


Christian Chaput

Psychanalyste Paris